Alors on se bouge?

"La Suisse prend du ventre. Alors, on se bouge?"

Voilà ce que l'on peut trouver dans les dernières campagnes de pub contre l'obésité, en Suisse.

Je ne sais pas vraiment ce qu'il en est dans les autres pays. A vrai dire, je ne sais pas si des campagnes de ce type existent aussi (je serais d'ailleurs intéressé de savoir ce qu'il se passe en France, à ce sujet, par exemple)


Dans cette affiche là, il n'y a pas de slogan... l'image est assez éloquente, vous me direz. Mais le slogan qui revient est, je cite : "La Suisse prend du ventre! Alors, on se bouge?"

Il n'y a que moi qui trouve que ce slogan est ultra péjoratif envers les personnes en surpoids? Et qu'il pousse à la discrimination?

Premièrement, c'est ultra réducteur de penser que TOUTES les personnes en surpoids le sont à cause d'un manque d'exercice physique. Tout d'abord, il y a les personnes qui peuvent avoir des problèmes génétiques, ça existe, il ne faut pas l'oublier. Et puis, il y a ceux qui se bougent mais qui n'arrivent pas à maigrir parce que ce n'est pas forcément en claquant des doigts et en faisant 30min de footing par jour qu'on va maigrir et retrouver son poids normal.

Deuxiement, c'est juste... inadmissible. Inadmissible de faire des affiches comme ça. Parce que c'est vraiment oublier que la majorité des personnes en surpoids sont déjà victimes de discrimination et qu'elles le vivent très mal. Comment pensez-vous qu'elles se sentent après qu'elles soient passées à côté d'une affiche qui leur dit, en gros, que ce ne sont que des gros lards qui n'ont jamais su sortir de leur maison et arrêter bouffer des chips et du MacDo? C'est quoi le but? De leur mettre la honte pour qu'elles prennent conscience du problème? Là, encore, les gens sont si bêtes qu'ils ne s'en sont jamais rendus compte et qu'heureusement y a une campagne d'affichage pour le leur rappeler?

Quand je vois toutes ces affiches et il y en a plein : une chaise avec le dossier normal mais le plateau énorme, un vélomoteur normal mais avec une selle énorme, j'en passe et des meilleures. (si vous voulez en voir : Promotion Santé Suisse) J'ai l'impression que ça a été fait par des gosses de 4 ans qui voulaient provoquer le monde.

On est pas censé attendre un peu plus de professionnalisme d'un organe national comme Promotion Santé Suisse? On est obligé de se contenter de cette merde bas de gamme? Où est passé le respect des gens là-dedans?

Je ne suis pas gros, loin de là. De plus, je suis conscient des problèmes liés à l'obésité, car c'est un véritable fléau qui attend notre société si les mentalités n'évoluent pas rapidement. (Le documentaire "Super Size Me" montre, à ce propos, les extrêmes auxquels sont arrivés les Etats Unis! C'est inquiétant!)
Cependant, là encore, est-ce vraiment le bon moyen? N'y aurait-il pas des choses à faire en amont avant de s'attaquer aux victimes?

Je ne suis pas professionnel dans le domaine, ce n'est pas mon métier. Mais ce que je sais... c'est que des campagnes comme celles-ci sont tout bonnement insupportables et inefficaces. Et je n'hésiterai pas à arracher ces affiches si j'en ai l'occasion.

Je trouve dommage qu'il n'y ait pas eu plus de critiques virulentes envers cette campagne. A mon avis, les personnes obèses doivent se sentir bien trop honteuses pour oser contester le fait qu'elles ne se bougent pas assez. Voilà où on en est arrivé.

Je l'avais dit. Après les fumeurs, les gros. C'était obligatoire. Pfff...

Comments

[Julie]

re bonsoir Jack ;) Tres interessant cet article! Je vais faire un long commentaire, mais je pense avoir quelques éléments, personnels et scientfiques, à apporter à ta reflexion. Je connais un peu le sujet pour avoir eu deux amies (des jumelles) tres fortement obèses et redevenues aujourd'hui tout à fait minces, elles m'ont expliqué beaucoup de choses, je me suis beaucoup documentée...bref. Effectivement la campagne suisse est plutot choquante, mais plus sur la forme que sur le fond. Elle porte effectivement directement atteinte à l'intégrité des personnes dont l'obésité est la résultante d'un terrain génétique favorable. Mais, au risque de te mettre en colère, elle ne doit atteindre "négativement" que ceux là. "Que ceux la" parce que eux n'ont pas choisi leur obésité, contrairement à une grande majorité d'autres qui pourraient l'éviter. Je ne parlerai pas, dans ce commentaire, de ceux pour qui l'obésité est une vraie maladie, parce que leur problème est extremement complexe et necessite des connaissances approfondies sur le sujet, chose que je n ai pas. En revanche, je suis choquée de ce que j ai pu lire sur certains commentaires. A vous lire, l'obésité est presque une fatalité, un mal qui nous tombe dessus comme ca, la faute à pas de chance, le concours de circonstances qui fait qu on est pas bien dans notre vie, et donc pas bien dans notre corps, ce meme concours de circonstances entrainant le probleme d'obésité. Je suis désolée, mais je ne suis pas d'accord. Il y a énormément de depressifs en France, à des degrés différents mais il n'empeche que les Francais sont les plus grands consommateurs d'anxiolytiques et d'anti-depresseurs au monde, et pourtant tous ne sont pas obèses, Dieu merci. Sinon nous aurions un véritable problème de santé publique! Et l'obésité n est pas une question d'argent non plus. Si tous les gens pauvres ou avec peu de moyens devaient être obèses parce qu'ils n ont pas accès aux produits frais, ca aussi ca se saurait. Certes on se nourrit mieux quand on en a les moyens, mais le problème majeur ne réside pas dans la qualité de ce qu'on mange mais surtout dans la manière dont on le mange: ou, quand, comment, pourquoi. Pourquoi le nombre d'obèses augmente-t-il sans cesse depuis 10 ans, quelque soit le pays dont on parle? Tout simplement parce que notre société se sédentarise encore plus qu'elle ne l'était déjà: de moins en moins d'enfants (et d'adultes) pratiquent une activité physique régulière (entendez par la une activité qui consomme réellement de l'énergie et donc des calories excédentaires), mais passent de plus en plus de temps devant la télé ou l'ordinateur. Les chiffres sur le sujet sont alarmants: les enfants francais passeraient un peu plus de 4 heures par jour devant la télévision! AJoutez à ca les 2 heures passées sur MSN ou sur internet et vous avez des enfants qui ne se depensent pas et donc accumulent les graisses et les calories sans moyen de les bruler. A noter en plus que le moment de la journée ou les enfants francais mangent le plus est le gouter, à la sortie de l'école, vers 16h30. Chocolat, céréales, barres type twix ou autres, crèmes desserts ou je ne sais quoi encore, pas d'activité physique dans les heures suivantes, et le corps ne peut donc pas les éliminer avant la phase de sommeil, qui sert, entre autre, à stocker les graisses et les sucres. Au fur et à mesure le stock se densifie, et l'enfant prend du poids rapidement. Ajoutez à cela le facteur psychologique de la solitude qui touche bon nombre de petits frenchies au retour de l'école: maman et papa travaillent, Minipouce rentre de l'école, prend son gouter devant la télé et comble son ennui et sa solitude par le grignotage. De source médicale, quelque soit la nature des éléments consommés (meme les plus sains possibles, je ne parle pas que des Mars et du Mac DO), si l'apport journalier dépasse le nombre de calories necessaires au fonctionnement du corps, la personne prendra du poids. Le seul moyen alors est le sport qui, si il ne fait pas forcemment maigrir, permet de bruler tout ou partie des calories excédentaires accumulées dans la journée. Je rajoute également que, pour le grignotage, le probleme n'est pas de manger entre les repas. C'est ce que ca implique sur le plan physiologique qui est important : lorsque l'on mange, le système salivaire se déclenche, ce qui déclenche directement la production de sucs gastriques nécessaires à la digestion, qui elle meme enclenche le mécanisme de stockage des nutriments apportés par l'aliment consommé. En règle générale, l'organisme se met en situation de digestion-stockage 3 fois par jour. Le mécanisme s'interrompt entre temps. Or, si l'on grignote régulièrement entre les repas, on sollicite l'organisme alors qu'il est en phase de fin de digestion du repas précédent. Il se remet donc en situation de stockage et enmagasine automatiquement toutes les graisses et tous les sucres contenus dans l'aliment proposé à ce moment la. Puis quand cette nouvelle digestion arrive à sa fin, il est temps de passer à table pour le soir et le processus recommence. L'organisme se trouve donc en situation de stockage permanent, ce qui multiplie les risques de prise de poids et favorise l'obésité à long terme. En conclusion, quoiqu'on en dise et toujours en ne parlant pas des gens chez qui l'obésité est une vraie maladie génétique, l'obésité résulte, que cela plaise ou non, d'abord d'une hygiène de vie qui ne correspond pas à notre métabolisme, au fonctionnement de notre organisme. Evidemment tous les obèses ne mangent pas que du Mac Do, je ne dis absolument pas ca. Je dis simplement qu'ils ont pris des habitudes alimentaires qui nuisent à leur corps et dont il est très difficile de se débarrasser, pour diverses raisons. L'obésité gagne du terrain chaque année, notamment chez les enfants, et il est indispensable de faire de la prévention. Certes il ne faut pas mener cette campagne à la Suisse, comme tu le dis Jack, mais ce n est pas non plus parce que ca pourrait blesser les gens déjà obèses qu'il ne faut pas en parler. C'est un vrai problème de santé publique, l'obésité provoque des embolies pulmonaires,des crises cardiaques, des accidents cardio-vasculaires cérébraux,  et la mort de plusieurs centaines de personnes chaque année. C'est une anomalie pondérale contre laquelle il faut lutter absolument. Et pour lutter, il faut en parler, prendre des mesures adéquates, et aussi accepter d'entendre certaines vérités qui certes parfois sont un peu dures à entendre parce que tout le monde n est pas forcémment concerné, mais qui restent quand meme, quoiqu'on en dise, des vérités.

[M]

J\\\'ai étudié l\\\'obésité en cours, et nous avions vu que l\\\'obésité était effectivement plus importante dans les milieux défavorisés. Je n\\\'ai plus les chiffres, mais je voulais juste confirmer une information qui s\\\'avère fondée.Je crois qu\\\'il ne faut pas oublier non plus qu\\\'être en surpoids coûte un certain prix (en dehors du fait de vouloir maigrir), ne serait-ce que pour s\\\'habiller. (Je ne parle pas des Etats Unis, il doit y avoir là bas bien plus de choix et donc de possibilités de prix.)Il y a aussi une chose (ou plus) que je voulais rajouter (quelle bavarde!), ce sont des choses que j\\\'avais vu en cours, et votre article m\\\'y fait penser: c\\\'est que notre corps est "génétiquement programmé" pour aimer le gras, et que le sucre peut avoir, au niveau de l\\\'organisme, un rôle "similaire" aux anti-dépresseurs. Si je devais résumer caricaturalement "Manger sucré est bon pour le moral". Quand on sait la proportion que la dépression prend aujourd\\\'hui dans les pays développés, on peut, peut-être, aussi la relier à ce phénomène d\\\'obésite, sans pour autant en faire une cause principale. D\\\'ailleurs, la dépression peut elle-même entraîner des troubles du comportements alimentaires il me semble.  Alors le lien de causalité n\\\'est peut-être pas clairement démontré, mais voilà, si le sucre a cet effet bénéfique sur nous, et qu\\\'en parallèle un malaise dans la société semble d\\\'ancrer, peut-être faut-il se poser de nouvelles questions ?Petite curiosité hors sujet: vous travaillez dans une institution dans la formation de jeunes en difficulté ?

[Mister Jack]

Merci pour ce nouvel apport :) Tout ce que tu dis est vrai et cela prouve d'autant plus que c'est un problème de société hyper complexe qu'il faut traiter avec soin. Chose que l'Institution de prévention responsable de ces affiches n'a pas su faire du tout. Et c'est inquiétant. Si eux n'ont pas réussi à sortir des clichés de base, qui le fera? Personne. Et si personne ne donne une vision contradictoire à celle-ci et bien... rien ne les poussera à se remettre en question! Je ne sais pas ce que cela va donner, à terme ... mais j'ai hâte de voir les prochaines inventions dans ce domaine, il y aura matière à écrire, j'en suis convaincu... malheureusement.Pour ce qui est de l'hors sujet : Oui, je travaille dans une Institution de formation spécialisée. Mais dans l'administration de cette dernière, pas au contact direct des jeunes. Ce milieu est intéressant et permet d'apprendre des choses. Même depuis le bureau :)

[jul]

Il y a un autre souci en France c'est le pris des aliments. Le moindre produit frais non transformé, légumes, fruits, viandes, poissons..., coute plus cher qu'un produit transformé trop gras, trop salé ou sucré.Bien se nourrir coute cher, mais de là à dire que les classes les plus pauvres ont le taux d'obésité le plus important, je ne m'y aventurerais pas car je n'en suis pas sure.Je ne parlerai pas de régime où en plus de prix de l'alimentation, il faut ajouter le prix du suivi de celui ci qu'il soit médical ou autre, de l'investissement sportif, la tenue, le matos, l'abonnement.J'allais oublier, maigrir entraine aussi un changement de taille donc il faut de plus refaire sa garde robe...

[Mister Jack]

Tu poses le doigt sur un aspect qui est régulièrement mis de côté. En effet : "être mince à un prix"! Cela ne fait strictement aucun doute! Et à ce que je sache, Promotion Santé Suisse ne donne pas de subventions aux personnes pour maigrir. Un manquement dans leur réflexion? Un de plus, serais-je tenté de dire!Tu ne veux pas t'aventurer à dire que les pauvres sont plus soumis aux problèmes de poids que les personnes ayant un revenu correct. Moi, je peux te dire qu'en regardant "Super Size Me", un documentaire qui est certes partisan mais qui livre aussi des informations objectives, on remarque que les fast-food sont largement moins chers que le reste. Une fille obèse témoigne d'ailleurs en disant qu'elle aimerait bien manger autre chose à midi mais que sa mère n'en a pas les moyens.Je ne sais pas où ça en est pour la France. Pour ce qui est de la Suisse, les fast-food, principalement Mac Donald, restent dans une gamme de prix comparables aux autres restaurants. Ainsi, je peux manger un steack, du poisson ou une pizza pour le même prix qu'un Mac Donald. En Amérique, ce n'est de loin pas le cas... et je crois que c'est une situation vers laquelle les autres pays vont tendre. Malheureusement.C'est de ça dont je parlais quand je parlais de penser à régler des problèmes en amont avant de pointer du doigt des personnes obèses. Merci d'en avoir parler :)

[Cab']

Trop fort ces petits suisses !Non plus sérieusement, je suis abasourdi... faut vraiment être débile pour imaginer des trucs comme ça. Bon ça aura peut-être eu le mérite de faire réagir les gens, mais au détriment du respect de la personne et ça c'est nul.Tu posais la question de ce qui se fait en France ? il y a de plus en plus de sensiblisation à l'obésité précoce, dans les écoles, dans les services de l'enfance dans les mairies. Mais les supports sont essentiellement des documents destinées aux adultes qui encadrent les enfants et aux parents, ici... on est dans une autre dimension.(excusez moi pour ce dernier jeu de mot foireux...)PS : heureux que tu sois revenus ;-)ça porte sur quoi ton mémoire ???

[Mister Jack]

Hello Cab' !Heureux que tu sois revenu ici, aussi. J'ai eu peur, à un moment, d'avoir perdu mes plus fidèles lecteurs ;-)Comme tu le dis : "faut vraiment être débile". Y a pas d'autres mots. Plus je regarde mes compatriotes, plus je me dis que je vis dans un asile de fou géant. Ils sont tous satisfaits de cette campagne (j'en ai déjà débattu avec quelques uns d'entre eux!), ils pensent que c'est le seul moyen de faire réagir.Que peut-on dire et répondre face à ça? Rien. Alors on crache sa frustration sur son blog et on poursuit sa vie :)Pour ce qui est de mon mémoire, c'est un peu compliqué à expliquer. Ce n'était pas un thème précis puisque c'était dans le cadre d'un projet de mon entreprise. Hmmm. Oui, compliqué. En gros, c'était sur l'implantation d'une entreprise au sein d'un secteur de notre Institution spécialisée dans la formation de jeunes en difficulté. Mais... ça ne doit pas énormément te parler :) Pas grave. C'est terminé alors! :P

[M]

En France, à ma connaissance en tout cas, toutes les publicités présentant des produits alimentaires sucrés ou gras doivent être accompagnées d’une phrase du type : « Manger trop sucré et trop gras est mauvais pour la santé », « Evitez le grignotage », « Pour votre santé, pratiquez une activité physique », accompagnés du site « www.mangerbouger.fr » , site du programme national nutrition santé. (Cf le site pour en savoir plus). L’obésité est une des maladies qui prend le plus d’ampleur cette dernière décennie, d’où les mesures préventives prises. Je ne suis pas du tout contre ce type d’initiative, surtout lorsqu’il s’agit d’une question de santé publique, mais je crains simplement que naisse ou que soit renforcée une sorte de crainte obsessionnelle des parents vis-à-vis de l’alimentation de leurs enfants, ou même que cela soit interprété par des personnes ayant déjà des troubles du comportement alimentaire (tels que l’anorexie ou la boulimie avec vomissent) comme un élément qui cautionnent leurs craintes de grossir. Néanmoins, on ne peut pas ne rien faire. La question reste à savoir quel est le meilleur moyen. Cette campagne française me paraît moins culpabilisante que celle de Suisse qui semble effectivement plutôt blessante pour des personnes en surpoids. J’ai trouvé en tout cas très intéressant votre opinion sur ce sujet là, et c’est rassurant de savoir que certaines personnes n’oublient pas que derrière une personne en surpoids ne se cache pas forcément une fainéantise aiguë et une Mac Do’mania.M (une autre que le "M." que dont vous lisez le blog)

[Mister Jack]

Salutations :)Tout d'abord, merci pour cette intervention et bienvenue sur ce petit espace!Je suis tout à fait d'accord avec toi sur les risques des dérives avec les parents devenus paranoïaques. C'est inquiétant.Ca me rappelle la soeur d'un ami, qui devait avoir 6 ans et qui ne pouvait déjà plus manger de glaces, même une seule, parce qu'elle avait deux ou trois kilos en trop. Je trouvais ça triste. Très triste. Et j'espère de tout coeur que ce n'est pas un comportement qui va se généraliser.Remarque, un gosse de 7ans qui pèse déjà près de 70kg, c'est tout aussi triste.Le tout est dans le mesure, comme d'habitude. On en revient toujours au même constat. Et justement... la mesure me semble inexistante dans la campagne de prévention suisse. La campagne française est plus respectueuse et plus discrète... et sans pour autant être moins efficace, je pense.